Mais le vol commence bien avant cela pour l'équipage. En effet, une heure avant l'heure de départ, chaque membre est censé "pointer" afin de s'atteler aux préparatifs de vol.
Dans la crew room déjà bondée, en raison des très nombreux vols qui partent tôt le matin, tout le monde est mixé. Pas de barrière ou de murs épais entre les cabin crew et les pilotes, ce qui apporte une certaine complicité entre nous. Quelques baillements sur la table du fond, un café serré qui refroidit, abandonné sur le coin d'un poste d'ordinateur... Scènes ordinaires d'une crew room londonienne.
Pour ma part, j'arrive généralement 1h30 avant le vol, pour tout préparer sans avoir de pression supplémntaire. J'imprime consciencieusement tous les documents afférents au vol, parmi lesquels le Journey Log (document servant à notifier les heures de travail de l'équipage, mais aussi tout ce qui affère au vol du point de vue technique ou divers), le LIDO briefing (plan de vol sur lequel nous trouvons les informations sur le fuel, la route, les vents, les NOTAMS, les meteos en route et autres Shear rates) et la feuille avec tous les membres d'équipage (avec leur tête, pour les reconnaître plus facilement).
Je parcours tous ces documents, en surligne les aspects importants, en vue de brieffer le captain qui, généralement, arrive à l'heure H.
Puis nous rencontrons le SCCM (Senior Cabin Crew Member), aussi appelé "Chef de Cabine" en bon français, à qui nous comuniquons les faits importants du vol, les horaires prédits, et - très importants - nos préférences sur les repas et boissons en vol.
Il nous présente à ses Cabin crews, nous échangeons quelques banalités, pour faire connaissance, et partons la fleur au fusil vers les contrôles de sécurité.
L'Angleterre est en alerte terroriste permanente. Nous sommes donc fouillés de la tête au pied plus souvent qu'ailleurs (quoi que je suppose qu'en France, ça doit être un peu le même cas). Il arrive régulièrement qu'une queue assez longue se forme au portique de sécurité lorsqu'un des équipages des 747 de Virgin Atlantic se pointe avec ses 98 hôtesses et 43 pilotes.
Bref, une fois les contrôles passés, direction le bus, qui nous emmène vers le parking où se trouve l'avion. Il y a peu de stands pour lesquels nous pouvons marcher jusque l'avion sans prendre le car, et parfois, il nous arrive de nous retrouver à 2 équipages dans le même bus.
En arrivant à l'avion, les cabin crews vaquent à leurs occupations et les pilotes aux leurs. Tout le monde oeuvrant pour que l'avion parte à l'heure qui lui a été assignée, chaque délai entraînant une pénalité financière pour la compagnie.
Ce matin, retard de 4 minutes au départ, en raison d'une signature manquante sur un document. Ca n'était pas de notre ressort, nous le prenons donc avec le sourire. D'autant que, vu le nombre d'appareils au point d'arrêt, nous ne sommes pas près de prendre les airs avec notre 319...
Le vol se passe bien, un peu turbulent au départ de Londres (pléonasme), très couvert au dessus de la France, je ne peux donc pas prendre de belle photo. Juste celle-ci sur la SID vers Dinard.
AMFOU5R à l'arrivée à Nice, comme toujours, avec une Riviera de prévue sur la 04L, qu'on annonçait pourtant fermée par NOTAM dans le briefing. Je suis évidemment enchanté, car c'est moi qui pilote sur le premier secteur, et la Riviera est l'une des plus sympathique approche qu'il nous soit donné de voler. En effet, c'est une approche un peu particulière à l'issue de laquelle on prend l'avion à la main (sans autopilote), avec une vue plein face de la riviera niçoise (gros hôtels, casinos, ports de plaisance, etc...) avant de tourner à droite en courte finale pour la piste 04, droite ou gauche.Dans la crew room déjà bondée, en raison des très nombreux vols qui partent tôt le matin, tout le monde est mixé. Pas de barrière ou de murs épais entre les cabin crew et les pilotes, ce qui apporte une certaine complicité entre nous. Quelques baillements sur la table du fond, un café serré qui refroidit, abandonné sur le coin d'un poste d'ordinateur... Scènes ordinaires d'une crew room londonienne.
Pour ma part, j'arrive généralement 1h30 avant le vol, pour tout préparer sans avoir de pression supplémntaire. J'imprime consciencieusement tous les documents afférents au vol, parmi lesquels le Journey Log (document servant à notifier les heures de travail de l'équipage, mais aussi tout ce qui affère au vol du point de vue technique ou divers), le LIDO briefing (plan de vol sur lequel nous trouvons les informations sur le fuel, la route, les vents, les NOTAMS, les meteos en route et autres Shear rates) et la feuille avec tous les membres d'équipage (avec leur tête, pour les reconnaître plus facilement).
Je parcours tous ces documents, en surligne les aspects importants, en vue de brieffer le captain qui, généralement, arrive à l'heure H.
Puis nous rencontrons le SCCM (Senior Cabin Crew Member), aussi appelé "Chef de Cabine" en bon français, à qui nous comuniquons les faits importants du vol, les horaires prédits, et - très importants - nos préférences sur les repas et boissons en vol.
Il nous présente à ses Cabin crews, nous échangeons quelques banalités, pour faire connaissance, et partons la fleur au fusil vers les contrôles de sécurité.
L'Angleterre est en alerte terroriste permanente. Nous sommes donc fouillés de la tête au pied plus souvent qu'ailleurs (quoi que je suppose qu'en France, ça doit être un peu le même cas). Il arrive régulièrement qu'une queue assez longue se forme au portique de sécurité lorsqu'un des équipages des 747 de Virgin Atlantic se pointe avec ses 98 hôtesses et 43 pilotes.
Bref, une fois les contrôles passés, direction le bus, qui nous emmène vers le parking où se trouve l'avion. Il y a peu de stands pour lesquels nous pouvons marcher jusque l'avion sans prendre le car, et parfois, il nous arrive de nous retrouver à 2 équipages dans le même bus.
En arrivant à l'avion, les cabin crews vaquent à leurs occupations et les pilotes aux leurs. Tout le monde oeuvrant pour que l'avion parte à l'heure qui lui a été assignée, chaque délai entraînant une pénalité financière pour la compagnie.
Ce matin, retard de 4 minutes au départ, en raison d'une signature manquante sur un document. Ca n'était pas de notre ressort, nous le prenons donc avec le sourire. D'autant que, vu le nombre d'appareils au point d'arrêt, nous ne sommes pas près de prendre les airs avec notre 319...
Le vol se passe bien, un peu turbulent au départ de Londres (pléonasme), très couvert au dessus de la France, je ne peux donc pas prendre de belle photo. Juste celle-ci sur la SID vers Dinard.
J'avais eu droit à l'ILS sur la 04L, à la Saleya sur la 22R, mais pas encore à la riviera. La lumière du matin rend les bâtiments absoluments magnifiques, et j'avoue que j'ai du mal à me concentrer convenablement sur mon approche tant le spectacle offert est impressionnant. Heureusement, le captain veille au grain sur son jeune padawan en place droite et me rappelle de faire telle ou telle action. Léger overshoot en finale, vite corrigé, "1000ft", nous sommes stables depuis longtemps, "500ft", toujours stable, un bizjet attend sur le point d'arrêt A1 que nous nous posions pour traverser la piste, j'atterris. Pas le plus "smooth" des atterrissages, mais qu'importe.
Nous roulons pour le parking 52C, juste à côté d'un Delta, arrivée aux stands avec 3 minutes d'avance.
Je fais la rencontre du dispatcheur, un pilote, lui aussi, qui cherche du boulot et qui passe sa vie sur cessna en attendant des jours meilleurs. Mais pas le temps de trop discuter, nous avons un timing très serré à respecter. La rotation doit être achevée en 30 minutes. On prépare l'avion pendant que les cabin crew le nettoyent et font leurs vérif de sécurité, on embarque et hop, on repart dans l'autre sens.
Le retour à la maison se fait également sans encombre, à l'exception du traffic sur la région parisienne qui nous oblige à croiser au FL360 au lieu du 380 optimum.
Un straight in à l'arrivée, nous venons de gagner 5 minutes sur l'approche originale, et nous atterrissons avec 7 minutes d'avance sur l'horaire, sous un vent qui commence à souffler sérieusement (rafales à 30 kts, mais dans l'axe de piste). Fait très rare, nous constatons que sur l'aéroport, Virgin a disposé pas moins de 7 boeing 747 ! Obligatoirement, les photos s'imposaient.
8 commentaires:
Super récit, génial ! Encore !
Merci,
L.
Merci pour toutes les précisions !!
J'ai passé ma journée a Gatwick dont une partie au South Terminal ... on s'y serait peut-etre croisé.
Ou se trouvent les Crew Rooms a LGW ?
Hello Jeremy et merci du récit et de tes réponses aux questions des wannabees. De même que les SOP EZY ne vous interdisent pas de piloter à la main du décollage jusqu'à l'altitude de croisière, il ne vous est pas non plus interdit de déconnecter le pilote automatique dès le début de la descente?
Bons vols et aux prochaines aventures (c'est addictif :-)
Karim
Super récit, merci !
Ton blog c'est une merveille Jerem.
Finger crossed pour LYS... Ensuite, tu te fais plein de copains la bas et tu me fais rentrer dans 12 mois. C'est OK?
T'es un amour.
Bisous.
Alban
Hello !
Ca fait un moment que je suis ton blog et que je me dis qu'il faut que je poste qqch qd meme !
J'en suis au PPL et easyJet me fait rêver, merci de nous faire partager ces moments de vols !
Julien
merci pour le récit, on aimerait en voir aussi souvent que possible!!
Kev'
J'adore ton boulot aussi ... ! Merci . See you, maybe later flying...
Thibault
Enregistrer un commentaire