mardi 1 septembre 2009

Quelques images

Salut à tous. Merci pour vos nombreux commentaire sur le topic précédent.
Toujours pas de nouvelles concernant l'affectation hivernale, CTC envoyant à easyJet la liste des cadets avec leur préférence aujourd'hui. Gardez bien les doigts croisés pour moi :)

Je vais essayer de répondre, dans la mesure du possible, à vos questions.

Florian a demandé des infos concernant la pré-vol, et sollicité photos de cockpit et des vidéos.
Pour la vidéo, il faudra attendre un peu, je n'ai pas ma caméra en Angleterre.
Tu peux cependant te rabattre sur celle que j'ai eu l'occasion de faire lors de mon familiarisation flight juste avant d'entrer chez easy. Je la reposte, si tu n'as pas eu l'occasion de la visionner.



Dans mes prochains articles, promis je parlerai de la préparation du vol.

Luc Luck souhaiterait voir plus de photos de nuages et du cockpit en vol. Voici ton souhait exhaucé!
Un gros cumu au départ de Gatwick

Photo prise ce matin, en descente vers Istambul. On a dévié de la route pour éviter le grain à gauche
Quelque part entre Corfu (Grèce) et Londres
Un anonyme souhaite des infos sur le flexicrew. A priori, le contrat est de 210 livres par jour travaillé, en plus du flight pay, avec un minimum de jours garantis, si jamais nous travaillons moins que prévu. Dans le cas du contrat lyonnais, le minimum garanti est de 12 jours.

Enfin, Marc pose des questions sur l'ambiance. Au bout de 6 mois, je mesuis fait une petite idée sur l'atmosphère générale au sein d'une "grosse" base comme l'est celle de Londres Gatwick.
Il y a en permanence énormément de personnes dans la crew room, avec un mixage entre les cabin crew et les pilotes. Il est impossible de connaître tout le monde, mais au fur et à mesure des vols, nous développons quelques affinités avec certains, que nous saluons cordialement lorsqu'on les reconnaît. C'est assez impersonnel, en raison du nombre d'employés.
L'ambiance est généralement très bonne. Beaucoup de sourires sont échangés, des cordialités typiquement british. Les gens se plaignent un peu, comme partout, mais sont globalement enchantés de bosser pour une boîte qui fonctionne aussi bien, et qui leur permet de dormir chez eux tous les soirs, à quelques rares exceptions près.
J'imagine que dans des bases plus petites (Lyon est un exemple parfait), l'ambiance doit être un peu différente et les relations plus personnelles, mais j'espère avoir l'occasion de vous en parler plus longuement dans un proche avenir :D

Pour terminer, voici quelques photos triées de mon appareil photo, que je n'ai pas vidé depuis près de 2 mois... A bientôt pour la suite des aventures !

Venise

Un collègue au décollage de la 26L à Gatwick

L'aéroport de Zurich

Un avion russe parké à Istambul

Vue de ma chambre d'hôtel à Malaga, où je retourne dans 1 semaine

2 commentaires:

Karim a dit…

Hello Jeremy

Je croise les doigts pour toi pour cet hiver. Super parcours déjà vu la tempête dans laquelle nous sommes. Je vous souhaite bien du courage à tous. Très beau blog aussi que le tien. Je serai interessé de savoir les relations entre pilotes, les différentes personnalités de tes collègues, l'ambiance générale des vols dans le cockpit, la façon dont tu "sens" les captains ayant de la bouteille (toujours passionnés, blasés....) Anecdotes bienvenues. De plus j'aimerais que tu éclaircisses un point : certains pilotes disent que la profession s'est dévalorisée avec la sophistication des avions, que le pilote n'est plus bon qu'à bailler pendant que l'ordi fait tout le reste. Quel est ton ressenti là-dessus? Autre curiosité : le handfly est-il permis ou alors uniquement sur les derniers miles en courte finale?

Bon courage encore.

Karim

Jérémy Dewever a dit…

Salut Karim. Merci pour ton commentaire fort sympathique. Je vais tenter de répondre à tes différentes questions.

- Relations entre pilotes : souvent limitées ua stricte professionnalisme, jusqu'à ce que les personnalités s'imposent. Nous avons tous reçu des cours "comportementaux" avant la mise en ligne, à savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire dans des conditions de vol. De manière générale, on trouve un peu de tout, du captain qui ne décrochera pas un mot à celui qui n'arrête pas de te poser des questions sur ce que tu as fait étant plus jeune...
J'ai moultes anecdotes, dont ce captain qui m'a raconté un jour son dernier vol de retour à Hong Kong alors qu'il volait sur 747-400. Il a voulu dire des mots gentils en chinois à la tour, qui l'aurait mal pris et envoyé les militaires pour qu'il s'explique :)

- La sophistication des avions. En effet, elle est multi présente. On pourrait "facilement" faire voler un A320 à un seul pilote, mais pour des raisons évidentes et multiples, on en laisse 2. Notre boulot est, la plupart du temps, de monitorer ce qui se passe, plutôt que de faire nos corrections de nav, etc... Comme l'a dit un training captain, "nous ne méritons pas 99% de notre salaire. Mais les 1% restants, lorsqu'on sauve 150 vies, il valent bien plus que ce qu'on nous donne"... à méditer.

- le handfly. Aucune règle imposant le pilote auto jusqu'à 2 ou 3 miles en finale. J'ai piloté à la main jusqu'au FL150 ce matin, à titre d'exemple. Encore une croyance populaire erronée :)