dimanche 11 novembre 2012

Revoici l'hiver

Ce mois de Novembre marque le retour des mauvaises conditions météorologiques, avec son lot de dégivrages et de turbulences associées.
Quel indescriptible bonheur que de se voir brassé pendant 4 vols. Quelle joie pour les cabin crew que de devoir s'occuper de passagers malades. Quel plaisir de prendre du retard parce qu'il a fait -10° la nuit précédente...

Dégivrage matinal à Genève

523 kts de Groundspeed... pas mal ! 

L'hiver et ses vues imprenables

Rien que sur la journée d'hier, nous avons été contraints à pas moins de 2 autolands sur 4 vols. C'est à dire que le plafond nuageux était tellement bas que nous ne pouvions pas poser l'avion manuellement. Contrairement aux idées reçues et partagées par nombre des passagers qui nous rendent visite dans le cockpit après les vols, les autolands sont très rares et ne nous servent qu'en cas de météo extrême (plafond bas ou visibilité très basse) ou lorsque nous souhaitons nous entraîner (avant un simulateur par exemple). 

Beaucoup d'aéroports sont équipés pour permettre ces autolands, mais il est évident qu'en tant que pilotes, nous préférons largement poser nous-mêmes.

Sinon, novembre a été pour moi l'occasion de me servir d'un iPad de vol pour la première fois. En effet, la compagnie est en train de développer le système iPad censé remplacer nos bonnes vieilles cartes papier traditionnelles. Très intuitif, très pratique et drôlement sophistiqué, ce système présente de nombreux avantages au quotidien, mais permet surtout d'alléger considérablement le cockpit avec le retrait des bouquins (qui pèsent plusieurs dizaines de kilos !). 

J'espère que ce système sera développé sur tous les avions de la compagnie. A l'heure actuelle, le test est limité à un seul de nos appareils. A cela s'ajoute nos iPad personnels qui contiennent déjà les documents de la compagnie et beaucoup d'autres documents Airbus, donnant lieu à une photo plutôt insolite.

Un vrai cockpit de geek ! 

A bientôt !

3 commentaires:

Thomas M a dit…

Les autolands sont effectués par mauvaises visibilités mais il y a des limites dans les conditions climatiques? (vent, turbulences, windshear, ...)

L'autoland est-il plus long qu'une approche a vue? (et donc plus coûteux en fuel)

Thomas M
pilote-pro.co

Sergio33 a dit…

Toujours très intéressant mais trop rare

Jérémy Dewever a dit…

@ thomas M : Les limitations sont nombreuses pour l'autoland. En ce qui concerne le vent, sur le 320, 30 kts de vents de face, 20 de crosswind, 10 de tail maxi. L'approche en autoland est la même qu'une approche ILS classique sans raccourcis donc à priori pas plus pénalisant en fuel.