lundi 27 août 2007

End of SE test + Retour en France

Avant toute chose, je tiens à m'excuser pour n'avoir pas mis à jour ce blog un peu plus régulièrement ces derniers temps, mais les révisions et la préparation de l'examen final m'ont accaparé tout mon temps disponible.
Vous l'aurez compris grâce au titre de ce message, je suis de retour à Lille, après avoir réussi le test Single Engine et ainsi terminé prématurément ma première phase de formation.

Pour les puristes, voici le contenu du test qui m'a été concocté:

- Préparation d'une navigation de 50 nm vers le sud, à la recherche de la plus petite ville qui soit. Cette navigation se devait d'être la plus commerciale possible, considérant à chaque instant l'examinateur comme un réel passager.

- Déroutement vers l'aérodrome de Tauramanui, pour y effectuer le package complet des tours de piste (overhead rejoin, circuit normal, glide circuit, flapless approach)

- Puis vint la phase instruments. L'examinateur, qui était en réalité une examinatrice, m'a fait mettre des lunettes spéciales pour que je ne puisse plus voir que l'intérieur de l'avion. De là, j'ai dû faire quelques manoeuvres (montées, descentes, virage en montée avec un DI bloqué)

- Unusual attitudes. L'examinatrice me fait fermer les yeux, puis balance l'avion dans tous les sens, pour me faire perdre mes références. A son signal, je rouvre les yeux, puis dois faire revenir l'avion dans une position moins dangereuseau plus vite.

- Ensuite, toute la partie general handling: virages moyens, serrés, décrochages (clean configuration, base to final turn, final configuration), steep gliding turn.

- Puis interception d'une radiale VOR, et une fois établi sur cette radiale, position fixing à l'aide d'une seconde radiale. Une fois la position formellement identifiée, déroutement (sans navaid) vers Hamilton, où en route l'examinatrice s'est amusée à simuler une panne moteur.

Un test plutôt complet, mais réussi pour mon plus grand bonheur.
Cela sanctionne donc la fin de la période "Single engine". Le prochain avion que j'aurai le plaisir de piloter sera le magnifique DA42 (aussi appelé Twinstar), dès que je serai de retour en Nouvelle Zélande.



Pour l'heure, je suis rentré en France, où je poursuis mes révisions ATPL en vue de l'examen qui m'attend dans 3 semaines... Contraignant, certes, mais qu'on est bien chez soi :)

Si vous avez des questions, vous savez où me joindre ;)
A bientôt !

lundi 13 août 2007

A 3 kms du sol...

Record personnel battu.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l'hiver néo-zélandais permet par moments quelques envolées à haute altitude, sans aucun nuage à l'horizon.
C'est ce qu'il m'a été permis de faire aujourd'hui, à l'occasion de l'une de mes dernières navigations solo avant le Single Engine Test.
Yannick (mon passager français d'un jour) et moi nous sommes amusés à fleurter avec la barre des 10000 pieds, qui est la barre théorique de la perte de facultés mentales dûe au manque d'oxygène (autrement appelée hypoxie).
9500 pieds est donc l'altitude maximum à laquelle je sois jamais monté dans un petit coucou, durant ce vol absolument merveilleux de par la beauté des paysages qui nous étaient offerts ce jour.

Quelques photos pour vous faire partager ces moments magiques.





mercredi 8 août 2007

Compte rendu de la semaine dernière

Cette semaine, essentiellement basée sur la poursuite des vols solos en navigation dans le but de préparer l'examen final de la Single Engine Phase, a aussi été l'occasion d'avancer un peu sur l'ATPL et de commencer les questions de la databank, mise à notre disposition par CTC.
Eh ben y'a encore du boulot... Ca mine quand même un peu le moral de se dire qu'on a fini de trimer avec la théorie et qu'une fois qu'on nous pose des questions, on est incapable d'y répondre. Mais apparemment, c'est normal, dixit les plus anciens. Donc pas d'affolement, il me reste une grosse vingtaine de jours pour continuer à travailler et essayer d'être prêt pour Bristol en temps et en heure.

Hier, j'ai emmené Luc (le dernier Frenchy à être arrivé) faire un tour sur la côte ouest et visiter quelques aéroports qu'il n'a pas encore vus (Raglan, Thames, Wharepapa South). Sur la route, nous en avons profité pour simuler quelques pannes moteur, quelques virages serrés, et du G zéro (c'est à dire que nous n'étions plus attirés par la gravité terrestre, les cartes volaient dans le cockpit).

Pas eu le temps de prendre de photos cette semaine, alors voici un petit film illustrant les avions de Fedex essayant de contourner les vilains CB (les pires nuages à éviter à tout prix) avant d'atterrir à Memphis, avec les nuages qui se rapprochent du terrain :)
Du boulot en perspective pour les contrôleurs !


mercredi 1 août 2007

Une journée comme une autre

Une nouvelle journée débute.

Levé tôt avec la ferme intention de réviser un peu d'ATPL, je découvre avec stupéfaction que mon nom a disparu du planning de vols du jour. Peu importe, cette journée sera faite quasi exclusivement de révisions!

13heures30.

Appel des opérations sur mon téléphone portable, m'annonçant que j'ai un vol prévu dans un quart d'heure... La leçon WE016 se profile, mais nécessite un strict minimum de préparation d'1heure. Peu importe, un vol ne se loupe pas, et j'accepte le défi qui m'est présenté, à savoir d'être brakes off dans la demi-heure. Pour y parvenir, je n'ai d'autre choix que de faire appel à Adrien et à sa navigation matinale, prête à l'emploi.

En 2 minutes, nous nous mettons d'accord sur le plan d'action: il nettoie les cartes, j'enfile mon uniforme et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, bondissons dans ma voiture pourrie direction le Training Centre.
A lui la charge de la pré-vol et du refuelling, à moi la tâche du calcul des headings et groundspeeds et la délicate épreuve du signout par un instructeur qui, en fonction des humeurs du jour, harcèle les cadets avant qu'ils partent en solo. "Quelle est la méthode d'activation de l'AWIB de Mercer? Que fais-tu si il y a un parachute droping? As-tu les cartes de Kelly field?".

Le précieux papier signé, nous sommes autorisés à partir. La météo n'est pas très favorable, mais suffisante pour nous risquer à la Navigation prévue: Hamilton-Port Waikato-Thames-Matamata-Hamilton.

Le vol, entre décontraction et concentration, est l'occasion pour Adrien de me tester sur différents points: pannes moteur (4 quand même... il aime ça!), diversions, procédures d'approche sur des aéroports non contrôlés, avec des circtuis sans volets, en glide, overshoot, un peu de VOR tracking et un VOR positionning, on peut dire qu'il ne m'a pas vraiment ménagé.
Mais je lui ferai payer tôt ou tard :D

Le terrain était un peu boueux ......


De retour à la maison, après avoir arnaché l'appareil à la fin de nos 3 heures de vol, nous nous ruons sur le planning du lendemain. Je suis en repos, Adrien vole de nouveau le matin, avec son instructrice. Nos vies sont régies par les Ops, auxquels nous devons à la fois nos courtes nuits, et notre avancée dans le programme... C'est la règle du jeu.

Une nouvelle journée se termine...
Pour la route, une petite citation volée sur un blog de passionnée:

"Faites en sorte que votre rêve dévore votre vie afin que votre vie ne dévore pas votre rêve"